24/03/2012

Comment Apple arrive à susciter le besoin chez l’individu ?





INTRODUCTION :


Apple est une entreprise multinationale américaine qui conçoit et vend des produits électroniques grand public, des ordinateurs personnels et des logiciels informatiques. En raison de son approche marketing fondée sur l'innovation, l'ergonomie et l'esthétique de ses produits appréciée des consommateurs, de ses campagnes publicitaires originales et des clients qui s'identifient à l'entreprise et à la marque, Apple s'est forgé une réputation singulière dans l'industrie électronique. Steve Jobs cofondateur, directeur général et président du conseil d'administration d'Apple, n'était pas un inventeur, mais un innovateur, ce qui est plus difficile : « on peut vivre toute sa vie sur une invention, alors que l'innovation impose de remettre chaque jour l'ouvrage sur le métier ». Cet industriel avait compris l'importance du design et de la facilité d'usage des produits, et avait su conserver la maîtrise du « hard » tout en développant le « soft ». L'homme d'affaires avait également su verrouiller un modèle informatique totalement fermé pour capter une rente considérable. « Je suis immensément fier de vous présenter celui qui est comme un père pour moi : Steve Jobs », claironnait de sa voix synthétique le 24 janvier 1984 le premier ordinateur Macintosh lors d'une mise en scène qui est devenue depuis la signature des présentations de nouveaux produits chez Apple. La bonne fortune de l'entreprise lui est en effet étroitement liée : Apple est passée près de la faillite après avoir débarqué Jobs de sa direction au milieu des années 1980 et ne doit son redressement spectaculaire qu'à son retour aux manettes en 1997. Entre l’iMac, l’iPod, l’iPhone, l’iPad, l'entreprise n'a pas cessé d'enchaîner les succès commerciaux depuis, lui permettant de distancer son rival de toujours, Microsoft, avant de se hisser il y a quelques mois au deuxième rang des plus grosses capitalisations boursières.

Gravement malade depuis des années, Steve Jobs avait visiblement préparé sa succession. Le « pipeline » des innovations est alimenté pour plusieurs années, dit la rumeur. Et un soin particulier a été apporté à la mise en place de processus de management et de formation visant à éviter la bureaucratisation de l'entreprise et à favoriser l'émergence de dirigeants créatifs. En dépit de cela, Apple, comme ses congénères de l’high-tech et d'Internet tel que Google, Facebook etc… reste un géant aux pieds d'argile. Tout simplement parce qu'il évolue dans un secteur rythmé par des cycles technologiques (et commerciaux) accélérés. Et donc qu'il lui faut pour croître et survivre se réinventer en permanence et chercher à créer la rupture avec l'offre de ses concurrents, quitte au passage à jeter son dévolu sur un secteur autre que son cœur de métier.

Après un constat auprès de notre entourage, on compte un produit Apple au minimum dans chaque foyer.

Alors nous nous sommes demandé comment la firme à la pomme arrive-t-elle à susciter le besoin chez l’individu ?

Dans une première partie on verra en quoi Steve Jobs est un innovateur hors pair à travers Joseph Schumpeter, un marketing dit « de luxe » et un certain goût pour le design. Puis dans une seconde partie nous étudierons la stratégie marketing d’Apple à travers sa stratégie d’entreprise, la segmentation du marché et enfin la stratégie de communication.


I. Steve Jobs: l’innovation en marche


Présentation de l'Ipad par Steve Jobs

a. Steve Jobs et l'innovation


Steve Jobs excellait dans l'art d'associer des concepts, des idées, des gadgets. Dans l'iPod, il n'y avait aucune technologie « inventée » chez Apple. La valeur ajoutée de Jobs résidait dans le marketing et le design. Son savoir-faire, c'était de concevoir un produit utile et beau, en allant chercher les composants les mieux adaptés partout dans le monde, de la Californie à Taïwan en passant par l'Allemagne et la Corée.
Steve Jobs n'était ni un ingénieur ni un informaticien de haut vol. Il n'écrivait pas les programmes lui-même. C'était avant tout un manager exigeant, capable d'obtenir de chacun de ses programmeurs plus et mieux qu'il ne s'imaginait être capable de faire.
Steve Wosniak, son tout premier comparse, raconte leurs débuts : « L'étincelle, c'était de prendre la technologie d'aujourd'hui et d'en faire la technologie de demain. Steve était toujours en train de pousser "tu peux faire ceci ?", "tu peux faire ça ?", au-delà de ce que l'ingénieur savait faire, mais il était capable d'obtenir que l'ingénieur dise "oui, je peux, je peux" et finalement c'était fait. »
Lorsqu'il s'agit de surfer sur la vague d'innovation que nous venons de décrire, c'est cette exigence de manager visionnaire qui fait la différence entre le gagnant et les perdants. Quand Apple sort une nouvelle tablette ou un nouveau smartphone, tous les concurrents suivent. Steve Jobs a toujours réussi à avoir deux ou trois longueurs d'avance, et avant que les autres ne le rattrapent il avait vendu des millions d'appareils avec des marges deux fois supérieures aux leurs, et déjà mis sur le marché un produit inédit. Et ce, avec une philosophie et des méthodes d'innovateur, pas d'inventeur.

b. Steve Jobs, le parfait entrepreneur à la Schumpeter



Steve Jobs

 Pour Schumpeter (1883-1950), le capitalisme ne se caractérise pas par un système fondé sur la recherche de l'équilibre entre l'offre et la demande (régulation par le marché). Bien au contraire, le capitalisme repose sur des changements incessants qui entraînent des déséquilibres permanents en raison des effets en chaîne des grappes d'innovations mises en œuvre par les entrepreneurs.
"Les démocraties ne créent pas de produits vedettes, pour cela il faut un dictacteur compétent", dira un jour Jean-Louis Gassée, fondateur d'Apple France.

L'innovation, c'est impitoyable. Joseph Schumpeter, parle de « destruction créatrice». Dans le monde du numérique, c'est encore pire. Tout produit nouveau est dépassé voire remplacé en quelques mois par un produit encore plus nouveau. La seule chose qui ne soit pas nouvelle, c'est le phénomène lui-même : il y a vingt-cinq siècles, Héraclite d'Éphèse nous apprenait que rien n'est permanent, sauf le changement. Permanent, mais pas uniforme. Marc Giget (un économiste) a montré que nous sommes actuellement dans la phase active d'une grande vague d'innovation.
Tous les entrepreneurs ont à portée de main cette masse de connaissances nouvelles, d'inventions scientifiques et techniques. Mais le jackpot est pour celui qui sait utiliser astucieusement et avant tous les autres les ressources de ce formidable réservoir.

En effet, l’entrepreneur est un être exceptionnel car ses qualités sont rares : il est celui qui va transformer radicalement les "routines". A contre-courant, il doit surmonter les résistances au changement et prendre tous les risques.

Il doit posséder "un leadership économique" dans ses fonctions de chef (théorie de l'évolution économique). Parmi ses qualités, Schumpeter évoque la volonté, l’énergie et l’intelligence. Mais également un coup d'œil : « Ici tout dépend du coup d'œil, de la capacité de voir les choses d'une manière que l'expérience confirme ensuite, même si elle ne saisit pas l'essentiel et pas du tout l'accessoire, même et surtout si on ne peut se rendre compte des principes d'après lesquels on agit . Cette liberté d'esprit suppose une force qui dépasse de beaucoup les exigences de la vie quotidienne, elle est par nature quelque chose de spécifique et de rare ».

Schumpeter distinguait plusieurs types d'innovations que l'on peut appliquer à Apple :

-Innovations de produits : iMac, iPod, iPhone, iPad... la liste est longue des produits permettant de stocker les informations. Cependant, n'oublions pas le Macintosh des débuts et les nombreux échecs aussi.

- Innovations de procédés : système d'exploitation Mac OS X et Lion, iTunes, icloud. Ce sont de nouveaux procédés pour faire circuler les informations.

- Innovation de marchés : Apple n'a pas crée les marchés, les PC existaient avant, les smartphones et les tablettes aussi. En revanche il a su redynamiser ces marchés avec la création d'un ordinateur avec une forme et des couleurs plus "fun" (l'iMac), intégration d'un écran tactile dans un smartphone (iPhone), baladeurs numériques miniatures à forte capacité de stockage (ipod), tablette tactile bénéficiant des avancées et du savoir-faire des produits de la marque.

- Innovation d'organisation industrielle : l'alliance au début des années 1990 entre Apple et Intel


Les produits Apple : matériels et logiciels


Toutes ces innovations, conformément à ce qu'avait écrit Schumpeter, ont permis à la firme d'acquérir un pouvoir sur le marché :

- Des consommateurs captifs : il n'y a qu'à voir les files d'attentes lors de la sortie des nouveaux produits, les vidéos sur le web qui montrent le "déballage" des produits et évidemment les discussions sur les forums entre les "pro-Apple" et les "Anti-apple". Par conséquent, les prix ne correspondent plus vraiment à celui du marché.

Un fait étonnant : HP a bradé sa tablette Touchpad à 99 € (contre 479 € en prix de lancement) afin de vider ses stocks accumulés en raison d'un échec commercial. Les consommateurs se sont rués sur les derniers Touchpad (forte élasticité-prix de la demande) alors que les ventes d'iPad continuent de grimper (faible élasticité-prix pour Apple). La marge d'Apple est donc considérable. Schumpeter caractérisait cette situation par le concept de rente de monopole.

- L'entreprise est alors en position de "price-maker" : c'est elle qui impose le prix aux concurrents et aux consommateurs. En effet, on a vu Samsung en difficulté lors de la sortie de l'ipad 2 au même prix que l'ipad 1 (sa stratégie de prix a dû être entièrement revue pour s'aligner sur Apple).
                                            
Apple, conformément à l'analyse de Schumpeter, se trouve souvent en position dominante de monopole temporaire: sur les baladeurs numériques et les tablettes numériques, sa part de marché au plus fort du succès atteint les 80 % (pour l'ipad cela pourrait durer jusqu'en 2015).

- Schumpeter avait montré que les grappes d'innovation sont à l'origine du processus de destruction créatrice : elles permettent d'ouvrir de nouveaux débouchés (donc de relancer la production et l'emploi) mais dans le même temps, elles rendent obsolètes des pans entiers de l'économie. Apple, essentiellement dans la musique va s'approprier une grande partie de la valeur créée en vendant les produits innovants (iPod etc…) mais également les procédés permettant de faire circuler les biens culturels ou informationnels (via iTunes, iCloud...).

 

c. Un « marketing du luxe » pour des produits grand public




C'est sur le marketing et le design que Steve Jobs mettait le paquet. Et dans ces domaines, l'innovation était au rendez-vous. En marketing, la méthode d'Apple était ce que l'on appelle le « marketing du luxe », bien que les iPod, MacBook et iPhone soient des produits de grande consommation. Un mélange de « pull » (satisfaire la demande telle qu'elle existe ou qu'on la pressent), et de « push » (susciter le besoin en proposant au client des fonctions dont il ne soupçonnait pas l'existence avant d'acheter le produit, et dont il ne pourra plus se passer une semaine plus tard).

Steve Jobs, homme de marketing atypique, ne voyait pas l'intérêt des études de marché. Pour lui, la meilleure façon de faire comprendre un produit à l'utilisateur, c'était de le lui mettre entre les mains. Pour le prix, on est là aussi en plein « marketing du luxe » : beauté, qualité, service, et les clients achètent. Peu importent les tarifs des concurrents.

Steve Jobs était aussi un champion de la communication. Grâce à un « teasing »savant, le monde entier attendait le grand show annuel de Cupertino et l'apparition de la silhouette dégingandée, en jean et pull noir, qui levait le rideau sur la nouveauté de l'année. Le spectacle était réglé au millimètre près.


Gamme: Iphone, Imac, Ipad

 

d. Le design, la botte secrète de Steve Jobs


Le design, ce n'est pas un « petit plus », une apparence, un emballage. Le vigile qui scanne les bagages, à Roissy, reconnaît immédiatement un MacBook sur son écran : l'intérieur est comme l'extérieur, incroyablement épuré. C'était la grande force de Steve Jobs, qui s'était passionné pour le « Graphic design » après avoir laissé tombé les matières traditionnelles, à l'université. Cet atout d'Apple n'est pas vraiment menacé : son chef designer, Jonathan Ive, reste en place. Il a moins de 45 ans, et il travaillait avec Steve depuis quinze ans de façon quasi fusionnelle. Une plaisanterie, à Cupertino, était de dire qu'ils partageaient le même cerveau. Et la beauté, c'est important pour les objets quotidiens.

Design de l'iphone 4G



L'iPod et l'iPhone ont rempli les caisses d'Apple et dopé les ventes des ordinateurs de la firme à la pomme.
Apple est devenue plus riche que son éternel rival Microsoft.
Au 3ème trimestre 2011, se sont vendus :

- 20,34 millions d’iPhone
      
- 9,25 millions d’iPad
                       - 3,95 millions d’ordinateurs Mac.


Apple affiche enfin la somme vertigineuse de 76 Milliards de dollars de cash en réserve. En cinq ans, le chiffre d’affaires d’Apple a été multiplié par 6,5.
De quoi voir largement venir la concurrence et la garder à distance.


II. La stratégie marketing d’apple


Plus d’1 millions d’iPhone vendus en à peine 1 trimestre, lors de sa sortie. Un retour sur investissement quatre fois supérieur a celui escompté ; cela laisse rêveur bon nombre d’entre nous. L’Iphone, véritable produit intégré dans nos mœurs continue de fasciner. Une stratégie marketing, de toute entreprise, et particulièrement d’une multinationale comme Apple, ne se retrouve pas noir sur blanc étalée sur Google, en revanche, pour  comprendre le succès du constructeur à la pomme, plusieurs éléments associés entre eux peuvent faire ressortir certains aspects stratégiques.

File d'attente devant le magasin Apple au Japon

 

a. Stratégie d'entreprise


La Société s'est engagée à apporter la meilleure expérience utilisateur de ses clients grâce à son matériel innovant, logiciels, périphériques, services et offres sur Internet. La stratégie d'affaires de la Société s'appuie sur sa capacité unique de concevoir et de développer ses propres systèmes d'exploitation, le matériel, les logiciels d'application et les services à fournir à ses clients des produits et des solutions nouvelles avec grande facilité d'utilisation, une intégration transparente et innovante de conception industrielle.

 

 La Société estime un investissement continu en recherche et développement essentiel pour le développement et l'amélioration des produits et technologies innovantes. Dans le cadre de sa stratégie, la Société continue à créer et à héberger une plate-forme robuste pour la découverte et la livraison de contenus de tiers et des applications numériques soit par le biais de l'iTunes Store qui propose l'App Store et iBookstore, permet aux clients de découvrir et de télécharger des applications tierces et des livres. Soit par un ordinateur Mac ou Windows ou sans fil via un iPhone, iPad ou iPod touch. La Société travaille également à soutenir une communauté pour le développement de produits logiciels et matériels tiers et des contenus numériques qui complètent l'offre de celle-ci. En outre, la stratégie de la Société comprend l'élargissement de sa distribution pour atteindre efficacement de nouveaux clients et leur fournir un chiffre d'affaires de haute qualité et l'expérience de soutien après-vente. La Société est donc particulièrement bien placée pour offrir un meilleure et bien intégré, mode de vie numérique et de solutions de productivité.

 

L'évolution du budget publicité d'Apple est impressionnante, mais reste mesuré par rapport au chiffre d'affaires.

Apple a publié son rapport d'activité pour l'année 2010. Le rapport 10-K est demandé par la SEC, le gendarme de la bourse américaine, à toutes les entreprises qu'elles soient cotées ou non. Ce rapport nous apprend qu'Apple a dépensé 691 millions de dollars en publicité au cours de l'année 2010, c'est 190 millions de plus qu'en 2009 alors que les années précédentes, la croissance du budget marketing était plutôt constante avec une augmentation de 15 à 20 millions de dollars par an.


Malgré cette énorme envolée, le budget marketing en pourcentage du chiffre d'affaires est inférieur aux années précédentes. Si Apple a bien dépensé 691 millions de dollars de publicité en 2010, cela ne représente que 1 % du chiffre d'affaire annuel qui s'élève à 65 milliards de dollars. En comparaison, Apple a investi 1,37 % du chiffre d'affaires en publicité l'année dernière et près de 5 % en 2001.


Si le montant de 691 millions de dollars peut paraître important, il faut savoir qu'Apple a dépensé deux fois moins que Microsoft en marketing et moins également que Dell. Le retour sur investissement pour Apple est très intéressant. Qu'importe le montant investi, le chiffre d'affaires augmente plus rapidement ce qui fait que le budget marketing représente une part de moins en moins importante des dépenses de la société californienne.


b. La segmentation du marché



La base de tout, pour une entreprise qui évolue sur le marché international comme Apple est l’adaptation locale. C’est en fait une segmentation internationale (Comme Mc Do par exemple via son Mc Arabia ou ses produits Hallal). Les attentes des consommateurs et les parts de marché d’Apple varient en fonction des pays. C’est pourquoi la communication se doit d’être différenciée.

Dans le cadre d’Apple, sa renommée le précède. En effet, nous ne voyons pas un iPhone adapté au marché Pakistanais et un autre adapté au marché chinois ; la stratégie se basera sur une communication ciblée en fonction des segments du marché.
Quels sont-ils alors ces segments, ou cibles ? Les jeunes bien sûr !

Depuis un petit bout de temps, Apple est reconnu pour sa force à vendre des produits (même chers) aux adolescents et également pour la forte popularité de sa marque. L’iPod est sûrement le produit qui s’est le mieux vendu parmi les jeunes et beaucoup de sociétés ont tenté de reproduire ce qu’Apple avait réussi à faire pour s’attirer les faveurs d’une tranche d’âge aussi convoitée pour sa consommation.


Mais alors pourquoi Apple se débrouille si bien avec les adolescents ?
Dans un article de Business Week consacré au « Marketing des jeunes par Apple », la première raison qui fait que les adolescents aiment Apple est le fait qu'elle conçoit des produits adaptés à leurs besoins. L’iPod et l’iPhone sont deux excellents exemples de produits qui font des choses (la musique, la communication mobile, le navigateur internet, la messagerie instantanée, ainsi qu’une multitude de goodies) qu’aiment les jeunes. Le fait qu’Apple revendique ses produits comme créatifs et individuels contribue aussi à cela. C’est sans compter le design des produits car tout le monde aime les produits brillants, épurés, simples d’utilisation et bien désignés. Cela compte énormément pour les jeunes consommateurs.

Il faut visionner les 8 premières minutes de cette vidéo passionnante dont le titre est:
"Comment les grands leaders inspirent l'action"
(Cliquer sur le lien situé dessous l'image)

L’intervenant Simon Sinek prend comme exemple la firme Apple et analyse l'influence de la communication sur le comportement des consommateurs.


Cinq préceptes marketing d’Apple :

Cette partie, inspirée du livret blanc (en anglais) de Steve Chazin, ancien marketing chez Apple, nous donne les cinq atouts phares de la Pomme.
Un certains nombre de conseils sont ainsi prodigués dans ce livre :
On ne vend pas un produit. Ce qu’Apple vend n’est pas un téléphone ; c’est tous les bénéfices liés à l’utilisation de celui-ci ! De plus, comme Nintendo pour la Wii, Apple commercialise UN seul produit ; non plusieurs demandant d’avantages d’investissements, ou de quoi noyer le consommateur.
 « J’achète un seul i-Phone et j’ai accès à tout Apple ». Un mot : simplicité.

Ne pas être les premiers à attaquer un marché innovant. Apple attend d’isoler les besoins à forte valeur ajoutée afin de se concentrer dessus. Souvenez vous des premiers lecteurs MP3 ou clé USB ; l’Ipod ne fait que « lire » la musique. De même, combien de temps aura-t-il fallu après la folie du téléphone portable avant de voir le premier téléphone Apple ? La stratégie concurrentielle appliquée est celle du challenger, voire du leader ; la concentration sur un segment, la spécialisation suivi de l’expertise.
Chouchouter les premiers utilisateurs. Dans le cycle de communication, ceux-ci sont appelés les prescripteurs, et contribuent au marketing viral tant affectionné par Apple.
Raconter une belle histoire. Monsieur Seth Godin, dans son livre « Tous les marketeurs sont des menteurs : tant mieux, car les consommateurs adorent qu’on leur raconte des histoires ». Preuve qu'il suffit de raconter une belle histoire au consommateur mais surtout lui donner envie d’y croire.  Si vous êtes bon observateur, vous constaterez que chaque publicité use de façon systématique d’une histoire. Une histoire autour de la marque, une belle mise en scène. Ainsi, une histoire attirera et influencera le consommateur.
Prenons un produit quelconque, il aura beau être le meilleur ou le plus efficace, si le consommateur n’adhère pas à l’histoire de la marque qui l’entoure, ce dernier ne sera donc pas mémorisé, il n’entrera donc pas dans le cercle de référence du consommateur. Que fait la Pomme dans sa communication alors ? Elle utilise des couleurs vives, des musiques « in », enchainements rapides, etc …
Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans une économie de production ou distribution, nous sommes dans une économie de marché. L’impératif est de provoquer le consommateur. D’ailleurs le consommateur n’achète plus ce dont il a besoin, il achète ce qu’il désire. Là réside toute la nuance.

Pour aller plus loin dans le domaine
Quels sont les leviers qui permettront à Apple de se différencier ? L’ajout de jeux de plus en plus variés sur l’i-Phone, une énorme quantité de goodies interactifs, un packaging ultra moderne et le petit plus: un i-Phone livré déjà chargé.


08/03/2012

c. Stratégie de communication d’Apple.

1. Constat

Lors du cycle de vie du produit, Apple communique par média télé sur celui-ci. Jusque là, aucune différence par rapport aux autres entreprises. Pourtant, avant la sortie de l’Iphone, le site  Technorati dénombre plus de 308 000 billets contenant le terme iPhone toutes langues confondues dont près de 8500 en français. Google indique environ 113 millions de résultats sur le terme « iPhone ».
L’art du buzz, ou marketing viral, est le bruit marketing entourant la sortie d’un produit savamment dosé pour en accroître sa notoriété, est particulièrement difficile. Il l’est d’autant plus aujourd’hui avec Internet, à l’effet multiplicateur. Si c’est réussi, Internet vous offrira à peu de frais une campagne promotionnelle immédiate, internationale et positive. Mais si c’est raté, il n’est pas rare que le produit soit tué dans l’œuf. On ne résiste pas à une déferlante de commentaires moqueurs ou désapprobateurs qui vient des quatre coins du monde.

De toutes les entreprises, c’est Apple qui sait le mieux en jouer. On peut d’ailleurs dire que c’est une constante de la firme de Cupertino. Ses produits, généralement d’excellente facture et inventifs, comportent toujours un aspect novateur et séduisant. L’iPod est un énorme succès aussi pour son esthétique, sa finition et le marketing viral qui a suivi pas à pas son évolution.
Résultat d’une fusion entre un iPod et un téléphone: le iPhone, source d’une quantité extraordinaire d’articles à son sujet si bien qu’à quelques heures de sa sortie, il est posté un billet contenant le mot iPhone à peu près toutes les deux minutes. Pourtant, ce buzz n’aura quasiment rien coûté à Apple.

Ipods et Iphone


2. Comment Apple a fait pour gérer son buzz et en réduire le coût ?

Pour que le buzz soit efficace, Apple a d’abord dû imposer à ses collaborateurs et employés un silence complet avant l’annonce.
Ensuite entrent en jeu des contacts d’Apple qui font tout doucement parler d’un possible iPhone et créent des rumeurs ici et là. Le bruit est lancé, les hypothèses fusent.
Pour éviter tout « leak » (fuite), Apple a distribué des faux iPhones.
Les apparitions du produit ont été rendues rares.
Les annonces concernant le produit ont été espacées et révélaient toutes des détails différents sur le produit.
L’iPhone a été remis en test à des journalistes américains deux semaines avant la sortie officielle.

3. Qu’est-ce qui a indirectement bénéficié à la marque ?

Toutes les sorties de produits Apple sont couvertes et documentées par la plupart des médias existants.
La popularisation de la marque avait déjà été effectuée quelques années auparavant grâce aux iPods et aux Macs.
Les fans d’Apple sont souvent des prescripteurs et ceux-ci ont alimenté les rumeurs.
Le bouche à oreille généré a été colossal.
Le concept novateur du produit.
L’existence de modèles ressemblant à l’iPhone chez la concurrence.
Le charisme de Steve Jobs.

Avec la mort de Steve Jobs, la firme à la pomme réussira-t-elle à maintenir sa place de leader?

























Conclusion :



Le succès de la firme multinationale est dû à leur façon de s’exprimer et de procéder.
Le monde évolue et nous devons suivre son évolution. Apple a donc crée de nouveaux besoins, autrement dit, la firme a suscité chez l’individu un intérêt particulier pour de nouveaux concepts.
Ce qui a intéressé chaque individu dans le cas d’Apple, sont les évolutions qui provoquent ensuite l’envie. Ce que les gens achètent, ce n’est pas ce qu’Apple fait mais pourquoi Apple le fait. Le but n’étant pas de faire du business avec tout ceux qui ont besoin du produit, mais le but est de faire du business avec les gens qui croit en ce qu’Apple croit.
Ainsi, la firme a su s'implanter grâce à des idées novatrices, qui par la suite ont entrainé une forte demande de ses produits.




















-Bibliographie :

 Le MONDE

ALTERNATIVE  ECONOMIQUE

-Sitographie :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Apple

Christophe Foraison: http://leplus.nouvelobs.com/contribution/200560-steve-jobs-le-parfait-entrepreneur-a-la-schumpeter.html

Marc Chevallier: http://www.alternatives-economiques.fr/la-revanche-d-apple_fr_art_746_38231.html

Marc Mousli: http://www.alternatives-economiques.fr/steve-jobs--l-innovateur_fr_art_634_55596.html

http://www.macworld.fr/2010/10/29/divers/le-budget-marketing-apple-explose/507835/

http://www.youtube.com/watch?v=xVkVj3xcNyQ

http://applefrance.fr/2011/07/20/resultats-financiers-dapple-pour-le-troisieme-trimestre-2011/

https://www.google.fr/search?tbm=isch&hl=fr&source=hp&biw=991&bih=615&q=apple&gbv=2&oq=apple&aq=f&aqi=g10&aql=&gs_l=img.3..0l10.983l1654l0l1825l5l5l0l0l0l0l156l638l0j5l5l0.llsin.